Une mise à sec des bassins étant prévue, on en a donc profitépour caréner. Nos 2 compères Charles et Claude ont donc mis pour l'un la cotte à bretelle, pour l'autre la ceinture Gibaud. Lavage succinct, grattage, ponçage, retouche, finition et sous marine. On a remis du noir, ça fait plus bateau de pêche ! Guillaume le petit jeune est venu donné le coup de main pour peindre le dessous. En profitant de la pleine mer, on a remis le bateau au bassin. Sur l'arrière pour éviter qu'il se mette de travers on avait mis un lest. Une gueuse en fonte que Patrick appelle le chien. Le chien était plein de vase et nous a laissé les mains bien malodorantes...
Le VHF, les gilets flottants, un coup de clé pour démarrer le moteur et dès l'ouverture des portes nous voilà partis. Rapidement le pic est envoyé en tête de mat, le foc et la trinquette hissés. Nous naviguons grand largue à 4 ou 5 Nds, tranquillement vers Arromanches, le ciel est chargé, bien sombre, la mer turquoise. Charles mouille le fil sans succès, il a même "perdu le bord", le maquereau rigolent.
Dans le port, on est rentré par la passe W, nos 2 marins ont aperçu quelque chose que je n'ai pas vu.
En ressortant par la passe N, ça s'est corsé, moins de vent, encore du flot et pas moyen de rejoindre la bouée Harpagas dite le Whisky. On a lancé le« buzingogue ». (un truc à 3 pattes qui marche très bien, mais qui empêche de s’entendre, …) comme dit Claude, il a même ajouté "Nous n’avons pu débarquer la pêche de Charles tant elle a était fructueuse"...
Ainsi va la vie à bord de La Jolie Brise.