Après avoir abondamment "guipponner", il a fallu gratter l'exès de brai. Pour la coque, on a fait confiance aux caréneurs de Copéport et on a suivi à la lettre leurs recommandations. Une bonne couche de primaire sur toutes les oeuvres vives avant de passer l'indispansable antifouling.
Reste toujours 4 petits bordés de sapin à poser dans les hauts de chaque côté. C'est ce qui serait bien, c'est que la lisse soit en place. La lisse c'est la pièce de bois qui vient couvrir les têtes de membrures sur le haut des pavois. Pièce ouvragée et indispensable pour la solidité de l'ensemble. Chaque tête de membrures y est encastrée, encore un travail minutieux pour charpentier patient et habile...
La livraison impromptue mais bienvenue d'un godet de béton a permis de regarnir les fonds entre les membrures pour faciliter l'écoulement d'eau dans les fonds et lester le canot.
Le gouvernail est en finition avant de passer chez le forgeron pour le "ferrer". Les mécanos ont commencé à faire leur apparition. Le presse étoupe, la bague de ligne d'arbre, la vanne de coque ont été revu ou refait. Elle ira à l'eau avec sont hélice, "ce sera plus joli" dixit Patrick.
La mise à l'eau sera la 2ème naissance de la Jolie Brise, sa re-naissance. En goutant à nouveau au milieu liquide et salée, elle va pouvoir ainsi ré-imbiber son bois devenu trop sec. Et au grand jour, chacun pourra  la découvrir ou redécouvrir. On me dit qu'il y a aura des biscuits secs et du cidre du Bessin, celui qui réconforte les marins de Port avant de prendre la mer, donne du coeur à l'ouvrage, protège du mal de mer et de tout naufrage...