Le 17 septembre, au ponton d'attente de Ouistreham, on avale le petit café en compagnie de Bacchus, Foch, P'tit Réveur.
Dans le chenal, le ferry croisé, la 3ième balise tribord dépassée, cap au 67, 3voiles établies, Patrick, Claude, Charles attaquent une première:
Ouistreham-Honfleur par beau temps, bon vent donnant NO-NNE 3B, belle houle résiduelle, compas bloqué au 30, carte marine obsolète, pas d'alternateur (mais un chargeur), sans GPS ni sondeur mais avec des tuyaux de première main.
Méfions nous des parcours, connus des seuls initiés, qui font gagner une heure de navigation par temps de mélasse. Entre ces infos répétées et modifiées en boucle qu'à la fin on s'y perd, les balises jaunes (synonymes de bouées de balisage de plage), les perches et les poteaux (nom commun: espar), c'est un embrouillamini plutôt qu'une route tracée.
Patrick promet d'échouer aux portes de Honfleur à 16h, engagement non tenu, en rasant le ratier il nous faut patauger dans les sables mouvants.
C'est une aventure, pas un drame.
Aprés avoir encaissé pendant 5 heures, des rafales et, chevauché des vagues spumescentes, comme le lièvre bien connu, nous arrivâmes bons derniers. Pour une belle nav. c'était une belle nav. et le cabernet était bon, juste à température.
Sans bisquer, nous ferons mieux la prochaine fois.
Nous sommes chaleureusement reçus au vieux bassin par Laurent Leblanc et son adjoint.
Charles