Tout le monde ne connait pas François Renault, mais dans le domaine de la restauration navale, il est incontournable. François a toujours voulu construire des bateaux, dès l'age de 7 ans. Après un passage à la Marine Marchande comme mécanicien, il met sac à terre et passe à 54 ans son CAP de charpentier de marine...C'est lui qui a écrit notre bible "Les Bateaux de Normandie".
François nous a fait l'honneur de passer nous voir et avec beaucoup de tact, il nous a prodigué ses conseils. Autant vous dire que nous l'avons écouté religieusement et que nous avons bu toutes ses paroles, comme du bon vin ! C'est très encourageant de voir quelqu'un qui s'extasie devant une forme si belle, si fine, devant "le coup de patte du père Longuemarre". Le contre étambot lui a plu, l'étrave un peu moins, nous la rectifierons ! La grande question était pour la voile quel gréement ? Au tiers, aurique ? Tout ceci conditionne l'emplacement du pied de mat et l'esthétique de la belle.



Alors on en est où ? Tout d'abord le contre étambot est en place , affiné, taillé. Il est pret à recevoir le gouvernail. Les "gonds" ont été usinés. Reste un peu de forge pour préparer le pied de quille qui recevra la crapaudine. En parlant de forge, Dominique, Maxime et moi -même avons riveté  les ferrures de la quille. Maxime au chalumeau et en pompier, Dominique au marteau et moi au contrecoup avec la masse. Reste maintenant à finir les soudures. Dominique s'en chargera.



Côté bois les fonds sont finis de border. Le calfat et l'entêtage des clous, le masticage sont finis à tribord. A babord le calfat avancent bien.
Reste dans les hauts, les 4 bordés en sapin à mettre en place. On a aussi fait le grand ménage puisque le gaillard a été enlevé. On a pu découvrir ainsi les formes harmonieuses de la chaloupe et mettre en place facilement les serres intérieures, ouvragées avec une petite "mouchette" qui a mis en joie François...Deux grand bastaings ont été provisoirement boulonnés en travers.
Concernant le mise à l'eau a date du 21 juin est annulée. Le choix a été fait d'avancer dans les finitions et la peinture avant de lui faire gouter l'eau salée. Elle a tellement séché que l'opération va nécessiter beaucoup de doigté.
En même temps que la peinture, qui fait toujours déba,t une séance de brayage est prévue. Brayer, c'est étaler du brai, résidu bitumeux du distillat du pétrole ou de la houille. On chauffe dans une grosse gamelle, cette pate noire et odorante et on étale avec un gros batigeon. Encore une séance de photos en perpective !